Saint Bonnet dans les années 60

C’était encore la décennie où le Maire, le curé qui occupait le presbytère et l’instituteur, étaient de vraies figures locales. 

Le bourg de Saint Bonnet était animé de manière importante par un artisanat nombreux et une vie commerçante importante en complément d’une activité agricole qui prédominait sur les 3 000 hectares du territoire.

Ainsi exerçaient : un médecin généraliste, un pharmacien, les deux boucheries, la charcuterie, les trois épiceries (dont une sous la franchise d’un distributeur régional « l’Aquitaine »), les deux boulangeries, les deux garagistes avec vente de carburants, le forgeron comme en témoigne la rue de la Forge, le maréchal ferrant, l’ébéniste, le magasin d’articles funéraires, la mercerie, les deux cafés restaurants, les deux coiffeurs, le vendeur d’articles pêche et chasse, le tabac journaux, la brodeuse, les deux bourreliers (fabrication et réparation d’accessoires pour les animaux de travail), le cordonnier/chaussurier. Tous cohabitaient côte à côte en bon voisinage.

Le Bureau de Poste (PTT) composé de trois agents et de trois facteurs, complétait l’apport d’un ensemble de services précieux à la population.

 Les enfants fréquentaient l’école primaire et s’y rendaient en utilisant le bus de ramassage scolaire.

En complément de ces activités, la laiterie coopérative produisait un beurre de qualité et employait une vingtaine de salariés complétant ainsi la carte de visite de la commune.

Tous les jours, sauf le dimanche, un bus assurait un service de voyageurs et un service colis pour Bordeaux, et un autre procurait les mêmes prestations pour Saintes.

L’activité agricole occupait une place prédominante, où on y pratiquait la polyculture, avec des bovins dans la majorité des exploitations. La viticulture et la culture des céréales en constituaient l’essentiel des activités.

Le marais en partie inondé chaque hiver, permettait la récolte du jonc et fournissait les pâturages pour les animaux en périodes plus sèches.

Tous les derniers lundis de chaque mois, les camelots prenaient le bourg d’assaut pour mieux animer la traditionnelle foire.

Le 2ème dimanche de mai, ce sont les forains de la fête locale (la frairie) qui prenaient place faisant s’égosiller leurs boites à musiques et cela durant 2 jours.

Chaque dimanche matin les pèlerins assistaient à la messe, et les mêmes dimanches après-midi ou presque, les sportifs fervents supporters de leur équipe de foot locale (ESSSB), se rendaient au stade.

Telle fut la vie de notre citée rurale qui multiplie les actions pour maintenir son identité.

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